Industries, comment migrer dans le cloud ?
Le cloud transforme chaque jour un peu plus les processus des entreprises industrielles. Dans la nouvelle révolution qui les attend, il joue même un rôle de catalyseur. La migration dans le cloud introduit toutefois des défis difficiles – mais pas insurmontables – à relever. Nos conseils pour que la transition soit réussie.
Déterminer ses besoins
Le cloud permet aux entreprises industrielles de décupler leur innovation et de tendre vers « l’industrie 4 .0. ». Derrière cette ambition quasi-universelle pour les industries, se cachent souvent plusieurs objectifs, qui peuvent être très variés d’une organisation à l’autre : réduire les coûts informatiques, faciliter l’émergence de l’IoT, tirer parti de l’intelligence artificielle, collecter les données générées par les chaînes de production, analyser les performances des usines, suivre les incidents sur les machines, réaliser la maintenance des équipements de manière prédictive... Pour déterminer ses besoins, il est intéressant d’évaluer son infrastructure informatique et de se pencher sur son volume de données, sa capacité de stockage, les applications existantes susceptibles de migrer en premier... Si cette première étape est capitale, c’est qu’elle permettra à l’entreprise de mieux choisir les options dont elle aura besoin lorsqu’elle sélectionnera son fournisseur de services cloud. Elle pourra par exemple choisir son environnement cloud (public, privé, hybride...) de manière plus éclairée, en fonction du degré d’externalisation qu’elle aura choisi.
Sécuriser la migration
Migrer dans le cloud est toujours une étape déterminante. Afin de maitriser cette étape, il s’agit d’engager des actions préventives plutôt que de tenter de résoudre les éventuels problèmes à mesure qu’ils se présentent. Pour que la transition se déroule sans accroc, il est important de respecter les politiques de sécurité, de planifier des sauvegardes, de prévoir des actions de restauration des données, de miser sur un système d’allocation des ressources, etc. Et pour cause : le processus de migration peut générer une interruption temporaire des serveurs internes qu’aucune industrie ne peut se permettre d’affronter, encore moins celles qui ne peuvent pas stopper leurs chaînes de production sans mettre leur activité en péril comme dans l’agroalimentaire et le pharmaceutique. Au cours de cette migration, les entreprises doivent également être attentives à la sécurité de leurs données – l’or noir du 21e siècle – ces dernières étant au cœur de la quatrième révolution industrielle. De manière générale, choisir le chemin de la facilité est rarement payant en matière de migration dans le cloud.
Accompagner le changement
Une migration dans le cloud n’est pas une simple transition informatique. En réalité, elle modifie en profondeur le fonctionnement de l’entreprise. Or, dans l’industrie, les systèmes d’information se sont construits sur plusieurs décennies, les solutions se sont empilées, rendant tout changement de culture particulièrement périlleux. La réussite d’une migration dépend également de la façon dont les équipes interagissent avec la technologie. Dans les entreprises industrielles ayant la « culture du brevet », dont le fonctionnement en silo perdure, c’est un changement profond pour les salariés, qui induit une automatisation plus systématique des opérations, une convergence des équipes, une montée en compétences via la formation, l’avènement de pratiques plus collaboratives... Les collaborateurs habitués à gérer des serveurs physiques et à assurer la maintenance sur site auront par exemple besoin d’être accompagnés sur leur nouvelle infrastructure. Une migration vers le cloud suscite parfois la réorganisation du service IT, qui doit désormais travailler en mode projet. Pour relever ce défi, des spécialistes dans la cybersécurité et la protection des données s’avèrent utiles aux industries « cloudées ».